Antoine Bernhart
- Quand : jeudi 28 mars 2019
- À quelle heure : 18h-21h
- Où :
- Combien : Entrée libre
- + d'infos : Voir l'event FB
Présentation
Rencontre avec l’artiste Antoine Bernhart dans le cadre de la sortie du livre “L’Ogre était le Petit Poucet” aux éditions E².
Ouvrage de 24 pages de pierres noires inédites de l’artiste imprimé en numérique pleine couleur à Bruxelles.
Exposition éclair du 28 mars au 6 avril (réservé à un public averti).
ANTOINE BERNHART
Meurtres, viols, mutilations en tous genres… le catalogue d’actes de barbarie proposé par Antoine Bernhart est-il soluble dans le champ de l’art ? Membre du groupe néo-surréaliste Phases dès 1968, Antoine Bernhart finit par se faire exclure du mouvement quelques années plus tard au prétexte que ses délires pornographiques seraient trop extrêmes. Antoine Bernhart évolue alors dans des sphères alternatives à l’art officiel et à ses institutions, et intègre un vaste réseau de dessinateurs issus de la contre-culture, plus particulièrement des mouvances punk, en réalisant, par exemple, posters et flyers pour des groupes de psychobilly comme les Cramps ou The Meteor.
Il est important de noter que le punk français a laissé une marque durable sur la culture occidentale dans son ensemble non pas tant, comme c’est le cas aux États-Unis, en Angleterre ou en Allemagne, sur un plan musical et stylistique, que sur un plan graphique. Ainsi, le collectif Bazooka, dont les stratégies d’infiltration post-situationnistes leur ont permis de jouer au cheval de Troie tant au travers des pages de quotidiens généralistes comme Libération, que de revues mensuelles spécialisées comme Actuel. On trouve également les publications à la diffusion volontairement limitée, comme Elles sont de sortie, animées par Pascal Doury et Bruno Richard, dont les héritiers directs se réunissent aujourd’hui à Marseille autour du cercle réuni par Pakito Bolino sous le nom du Dernier cri, et qui encadrent depuis plus de dix ans la diffusion tant imprimée qu’expositionnelle de l’œuvre d’Antoine Bernhart.
Autre territoire de réception, très loin de chez nous, qui accueille avec enthousiasme les dessins d’Antoine Bernhart, celui de l’Eroguro, mouvance underground japonaise qui se traduit grossièrement par “l’exaltation du sexe grotesque et cruel”. Ce mouvement, tant littéraire, que théâtral et graphique, sort de sa clandestinité avec, par exemple, les traductions en français des sublimes mangas de Suehiro Maruo.
http://antoine-b.com/
PIERRE NOIRE
La pierre noire est un outil de dessin au noir sombre et mat, constitué d’ampélite ayant la propriété de comporter de l’alun. On trouve la pierre noire le plus souvent sous forme de crayon, brut ou entouré de bois, ou encore sous forme de craie rectangulaire. Elle est utilisée pour les esquisses, mais aussi pour les dessins plus raffinés. Elle a été très utilisée pendant la Renaissance, souvent sur papier gris ou brun, et souvent accompagnée de rehauts de gouache blanche, d’encre de Chine sèche ou en lavis, de lavis de bruns, ou encore de sanguines.
Antoine Bernhart commence ses dessins par le crayon de graphite, puis il ajoute les couleurs (aquarelles). Une fois ses dernières sèches, l’artiste trace les cernes et les valeurs à la pierre noire en utilsant au maximum les estompes. Pour finir, il vient ajouter quelques rehauts à la gouache (flammes ou autres éléments).