Tatiana Bohm est une ouvrière de l’art en recherche constante de techniques et de matériaux les plus variés. En maniant par exemple la cire moulée, en perforant les jouets militaires en plastique, en brûlant le cuir à la poudre d’arme à feu, en ponçant des photographies argentiques comme la Forêt de Soignes de Marie-Françoise Plissart et les pages de catalogue des grands peintres du XVIe siècle, en projetant de la soudure à l’étain sur des tissus politiques et religieux africains, en nouant des sacs de plastique poubelle sur la grille du palais d’Egmont… Les recherches plastiques qui nourrissent son propos
donnent à voir une critique du monde qui nous entoure. Ses oeuvres déjouent les symboles et les systèmes de valeurs qui bâtissent le savoir du soi et le regard occidental.
En abordant de nouvelles interactions entre matériaux et techniques, Tatiana Bohm cherche à interpréter ce qui nous est donné à voir, à vivre. Son geste se porte sur des objets ou des reproductions revisités, remaniés, réinterprétés pour apercevoir l’ébauche d’un monde sous un autre jour.
L’artiste a exposé en solo à Bruxelles (Au coin du diable – 2017, Cinéma Nova – 2015, Lambert Gallery – 2012, Parc Egmont – 2012, RTT – 2009, Rouge Cloître – 2008…), Liège (RAVI – 2015, Galerie Les Drapiers – 2008), et en collectif en Belgique (CC Jacques Franck – 2017, Galerie 100 Titres – 2016, Textile Art Museum – 2015…), France (Galerie Bruno Mory – 2017, La Maison Rouge – 2014, Vanités – 2013, Centre bruxelles-Wallonie – 2007…), Italie (Palazzio Carignano – 2002), et République démocratique du Congo (Musée des Beaux-arts de Kinshasa – 2006).