Influencé très tôt en école d’art par des collagistes tels que Prévert ou Ernst, et par les fous et l’art brut, Bryan Beast a voulu faire la même chose qu’eux parce que c’était joli. Mais ses professeurs ont dit que ce n’était pas pertinent parce que les collages surréalistes, c’était un peu daté, et qu’en plus il n’était pas fou.
Aujourd’hui, l’artiste vit et travaille en Belgique. Il fabrique des collages numériques, reprenant l’esthétique de l’image gravée, et crée un univers nécro-pornographique, rempli de monstres tristes, de saints sales et d’hermaphrodites en décomposition. Le matériel est noble et donne une impression de cisellement, mais le but avoué reste l’infection. Il n’est toujours pas fou, mais maintenant il s’en moque.
https://bryanbeast.org/